Prendre soin de sa peau

Reconnaître les différentes taches cutanées et le traitement adapté

Les taches peuvent avoir deux origines :

  • Une origine pigmentaire (par le sang ou par les mélanocytes)
  • Une origine liée à la modification des cellules cornées

L’origine pigmentaire sanguine

Dans ce cas, le sang remonte mal des membres inférieurs et stagne, perdant des pigments.
Ex. la dermite ocre.
Il peut s’agir peut également de taches rémanentes post-hématomes.
Elles apparaissent avec l’âge et les problèmes circulatoires.
Très difficiles à faire partir, nous ne nous intéresserons pas plus à elles.

L’origine pigmentaire mélanocytaire

Ces taches sont liées à un problème de synthèse des pigments par les mélanocytes.

Les hyperpigmentations par sollicitation des mélanocytes qui restent dans le cadre de la normalité ne sont pas trop difficiles à faire partir. Par exemple un bronzage disharmonieux ou un débronzage irrégulier, parce que la peau est trop sèche, ou qu’un photosensibilisant local a été appliqué.

Le problème survient quand il y a incontinence, c’est à dire quand cette espèce d’encre (les mélanocytes) bave dans le derme ou entre les cellules, là où il n’y a pas d’équipement enzymatique pour les faire disparaître. On arrive à une sorte d’auto-tatouage qui est plus compliqué à faire partir : c’est le mélasma, appelé cloasma quand il survient dans le cadre d’une grossesse.
Ces taches dues à une incontinence pigmentaire font partie des demandes fréquentes. Elles sont essentiellement localisées sur le visage.

Leur processus de formation est encore mal connu. Leur origine est vraisemblablement hormonale,  combinée au soleil. Mais ce ne sont pas les seuls facteurs.
L’application topique de substances (cosmétiques, photosensibilisants, etc.) peut également expliquer leur apparition.
Le mélasma touche toutes les peaux, blanches, noires, métissées, asiatiques avec tout de même une prédilection pour les peaux foncées.
Parfois certains mélasmas disparaissent spontanément mais ce n’est pas la majorité. Le traitement demande de la patience.

Pour les traiter, il faut envoyer un dépigmentant. Les dépigmentants appartiennent tous à la même lignée de molécules.
Le meilleur dépigmentant est le phénol mais il brûle la peau.
Le second est un diphénol, la résorcine, que l’on trouve dans les peelings de Unna et de Jessner.
Le troisième est l’hydroquinone, uniquement sur prescription médicale, et interdit dans les produits de beauté.
Ces substances agissent progressivement et sont à manier par un dermatologue.

Le laser n’est pas adapté car ce sont des hyperpigmentations activées en général par la lumière. Donc envoyer de la lumière par-dessus serait encore pire.

Citons le cas particulier des peaux noires qui forment des accumulations de cellules très chargées en mélanine (Papulosa nigra) : elles sont à pulvériser avec l’électricité.

Sinon il existe des substances à la l’action légèrement dépigmentante (citron, busserole, murier blanc, réglisse, etc.) utilisées en cosmétique. C’est le principe du complexe anti-taches utilisé dans l‘Elixir Seconde Peau Lodesse.
Enfin la dernière solution reste le maquillage.

Les taches liées à la modification des cellules cornées : les taches de vieillesse

Ce type de taches constitue la deuxième demande la plus importante.

Elles sont liées à une hyperplasie cellulaire, à savoir que les cellules s’entassent et piègent la mélanine. Elles donnent un côté grisâtre car elles ne difractent pas la lumière.

Ces taches s’en vont toutes par une action mécanique.
Elles sont faciles à faire partir mais de nouvelles réapparaitront. Il faudra donc les traiter régulièrement.

Les traitements sont :

  1. La lumière : le laser

    C’est le plus efficace et le plus bluffant. Le rayon laser est absorbé soit par l’eau soit par les pigments de la peau. Il provoque cependant une légère brûlure.

  2. Le froid : l’azote liquide

    C’est le plus ancien. Il fait coaguler les protéines de la peau. Cela forme une croûte qui tombe ensuite. Mais certaines peaux font des collerettes d’hyperpigmentation inflammatoire autour de la zone traitée, qui mettent du temps à partir.

  3. La chimie : TCA (acide trichloracétique)

    Il brûle un peu.

Les taches de vieillesse sont à faire examiner par un dermatologue avant tout traitement car elles peuvent cacher des mélanomes.
L’examen par un médecin est dans tous les cas souhaitable, ce qui peut éviter également de confondre des champignons versicolor avec des taches.

Un mauvais état de santé peut également induire des troubles pigmentaires. Ainsi un mauvais fonctionnement des reins provoque un teint grisâtre, très taché.

Un grand merci au dermatologue conseil de Lodesse, Max Santoul et à notre spécliaste du laser, Pascal Leibundguth, du centre Inumed.