1. Connaître LA peau

Ce qu’il est important de savoir sur la peau pour mieux en prendre soin, la conserver belle et en bonne santé.

C’est toujours en respectant ses fonctions et sa physiologie naturelles que l’on sera dans le vrai / que l’on ne nuira pas.


La peau est notre interface avec l’extérieur : elle nous en protège et permet des échanges intelligents.


La barrière à préserver avant tout

C’est avant tout une barrière contre les agressions de toutes sortes et contre la pénétration d’éléments indésirables.

La peau nous protège des microbes, des gaz, du rayonnement solaire, des agressions climatiques etc.

Elle est ainsi en moyenne 1/1000è de fois plus imperméable que d’autres tissus.


Cette barrière est obtenue par une combinaison de plusieurs éléments :

  • un pH acide,
  • le film hydrolipidique en surface,
  • un ciment intercellulaire spécifique,
  • l’organisation des kératinocytes en « écailles » superposées.

Il est donc fondamental en premier lieu de préserver cette barrière cutanée, de la restaurer si elle a été endommagée.


Comment la préserver :

La peau joue son rôle de barrière par sa structure en écailles serrées (les cornéocytes), par ses sécrétions (film hydrolipidique) notamment.

Donc ne pas détruire le film hydrolipidique avec des savons agressifs (ils le sont presque tous !), une eau agressive (l’eau du robinet est javellisée) etc.

Restaurer son film hydrolipidique quand il est été endommagé (c’est la sensation de tiraillement après la douche qui indique cela ou une peau rugueuse, sèche).


Le rôle d’émonctoire

Les émonctoires sont les organes d’élimination des déchets de l’organisme. Il y en a 5 principaux : le foie, les intestins, les reins, la peau, les poumons.


La peau est une voie d'élimination importante car c’est une double voie d’élimination, sur une surface importante.

Elle élimine les déchets solides par la sueur (les glandes sudoripares) et les déchets colloïdaux par le sébum (les glandes sébacées). Ces éliminations sont discrètes mais permettent, vu l'étendue de la peau, de libérer l'organisme d'une masse importante de toxines.

Constamment irriguée par un quart de la quantité totale du sang, la peau est un émonctoire qui complète le rôle des reins et des poumons en évacuant l’urée, l’acide urique, le gaz carbonique et certains sels minéraux, dont le chlorure de sodium.


Il est donc fondamental de respecter ce rôle et donc de lui permettre d’évacuer les déchets et toxines en ne l’étouffant pas. Les produits contenant beaucoup d’hydrocarbures (huiles minérales) vont finir par l’étouffer (comme une marée noire étouffe et tue la faune et la flore là où elle se dépose).

Le sport, la respiration, la transpiration sont essentiels à au bon fonctionnement de ses déchets.

Une peau grise de fumeur témoigne d’un encrassement de nicotine qui n’est pas evacué.


Une fonction sensorielle et endocrinienne

La peau et le système nerveux sont issus du même feuillet embryologique. Une fois la croissance achevée, on compte en moyenne 12 mètres de fibres nerveuses et jusqu’à 2500 cellules sensorielles par cm2 de peau. C’est un organe de perception et de réception sensorielle et émotionnelle.

C’est également un système endocrinien dont les mécanismes précis font l’objet de nombreuses recherches sur le rajeunissement.

Le toucher permet de sécréter des endorphines, il apaise, calme, équilibre et donc agit contre le stress cellulaire, facteur important de vieillissement.


Mes produits ont été conçus en respectant la physiologie et les fonctions de la peau et en les renforçant lorsqu’ils en ont besoin.

Les Soins LODESSE restaurent merveilleusement la barrière cutanée, tout en laissant la peau respirer. Ils l’accompagnent sans jamais l’étouffer. Elle y puise selon ses besoins.



2. Hydrater et nourrir sa peau

Toutes les marques, tous les dermatologues parlent abondamment d’hydrater et de nourrir la peau. Par hydrater, on entend habituellement apporter de l’eau et par nourrir apporter des lipides.


Si les deux aspects sont effectivement fondamentaux, permettre à la peau de retenir l’eau (= l’hydrater) passe en grande partie par les lipides.


Pour comprendre cette notion qui sort un peu des idées reçues (hydrater = apporter des lipides), il faut revenir à la physiologie cutanée.

Tout d’abord, la peau est une barrière imperméable à l'eau (lors d'une douche ou d'un bain, l'eau ne rentre pas). Elle est physiologiquement prévue pour empêcher l’eau de rentrer.

Ensuite l’eau dans la peau est naturellement présente en profondeur : plus on va vers la surface, moins il y a d’eau. Le derme est constitué à 80 % d’eau, une eau statique et non mobilisable car emprisonnée dans l’acide hyaluronique.

Plus on va vers la surface de la peau, moins on trouve d’eau.

L’épiderme en contient 60 % tandis que la couche cornée en contient à peine 10 %.


On distingue habituellement deux systèmes de régulation de l’hydratation épidermique :

  • L’un dynamique : déplacements de l’eau de la profondeur vers la surface
  • L’autre statique vise à maintenir une certaine quantité d’eau en surface, principalement dans la couche cornée.

La façon la plus efficace d’hydrater la peau consiste donc à :

  • retenir l'eau qui est déjà dans la peau, qu'elle soit en surface (c'est le rôle du film hydrolipidique) ou en profondeur (c'est le rôle du ciment intercellulaire)
  • permettre à l'eau profonde de voyager vers la surface quand c'est nécessaire (rôle du ciment intercellulaire et des membranes cellulaires)

L'hydratation est donc paradoxalement possible grâce aux différents lipides cutanés, ceux qui constituent le film hydrolipidique ou le ciment intercellulaire.

Mais outre leur rôle paradoxal dans l’hydratation, les lipides, et donc la nutrition de la peau, sont fondamentaux.


On trouve les lipides en surface (dans le film hydrolipidique) où ils protègent et en profondeur (dans le ciment intercellulaire et les membranes cellulaires) où ils réparent les dommages, permettent la communication et l'hydratation.


Les lipides sont l’équivalent du toit, des fenêtres et des joints pour une maison.

Si le toit, les fenêtres, les joints, laissent passer la pluie, le froid, le vent, la chaleur etc. il ne fera pas bon vivre dans cette maison et ses habitants risquent d’avoir une santé plus fragile, d’être stressés et de mal dormir. Les fenêtres permettent quant à elles la communication et les échanges avec l’extérieur, donc la vie. Une maison parfaitement isolée mais sans fenêtres est … un blockhaus.

C’est exactement pareil pour la peau : le toit c’est l’épiderme, les joints c’est le ciment intercellulaire et les fenêtres ce sont les membranes cellulaires. Le tout est à la fois étanche tout en permettant des échanges avec l’extérieur grâce aux différents lipides cutanés.


Dans la peau, on trouve 8 types de lipides différents aux noms un peu techniques et savants comme des phospholipides (c’est ce qui, dans le jaune d’œuf par exemple, permet de lier l’eau et le gras), des céramides, du squalène, du cholestérol, des acides gras libres, des cires, des triglycérides, etc.

L’organisation des lipides dans la peau et très particulière et diffère de celle de tous les autres tissus. Elle permet à ces lipides d’être tout en longueur, dans des interstices cellulaires très très étroits, tout en permettant à l’eau de passer mais en empêchant les substances extérieures de rentrer.


La peau a fondamentalement besoin de TOUS ces lipides ensemble. Une carence en un seul d’entre eux et la beauté de la peau s’en ressent immédiatement : elle devient terne, rêche, raplapla, déshydratée, inconfortable.

Le « mauvais gras » pour la peau, ce sont des lipides qui vont fermer la maison mais sans la laisser respirer et luire en surface, qui vont la transformer en blockhaus. Ce sont les huiles minérales.


Or les lipides cutanés sont assez fragiles.

La peau s'en trouve facilement et très souvent carencée: avec le temps, les changements hormonaux, la fatigue, les décapages au savon et à l’eau calcaire, le froid, la sécheresse, le vent, le soleil, ce sont ces lipides que la peau perd en premier.

Il est donc fondamental de la nourrir, mais pas n’importe comment ni avec n’importe quoi.


3. Comment naissent les rides ?

J’aime bien utiliser l’image de la tectonique des plaques.

Le visage est très spécifique car les muscles y sont attachés à la peau, à la différence du reste du corps. La contraction des muscles produisent les expressions et mimiques qui permettent de communiquer nos émotions : sourire, froncer les sourcils, faire la moue, plisser les yeux, …

Les contractions quotidiennes et répétées des muscles du visage vont finir par « casser » une peau qui avec le temps perd sa souplesse et son élasticité et « s’imprimer » sur le visage sous forme de rides.

C’est bien pour cela que le Botox, qui bloque la contraction des muscles, diminue les rides. Les peaux qui génétiquement sont plus denses (peaux noires) ou les personnes dont le visage est très peu mobile, vont former moins de rides d’expression.

La solution ? Outre le Botox, on peut être attentif à ne pas plisser inutilement et à tout bout de champ le front et les yeux par exemple. Mais surtout on peut se masser et se faire masser régulièrement pour détendre, décrisper et regonfler les muscles.

4. Prendre soin de sa peau en fonction de son âge

A 30 ans : prévenir

Protéger du soleil pour prévenir l’apparition des rides.

Les jeunes femmes d’aujourd’hui sont souvent bien plus averties et informées que leurs mères en la matière et font beaucoup plus attention au soleil.

La peau est à sa plénitude, encore très ferme, rebondie, peu marquée.

Elle commence à perdre un peu de lipides et il est plus nécessaire qu’à 20 ans de la nourrir régulièrement.

On peut commencer à cet âge des peelings pour l’entretenir.


A 40 ans

C’est l’âge où la génétique fait la différence : certains visages se marquent, d’autres pas.

Plus que la ride, c’est la perte de volumes qui commence : sillons nasogéniens, pommettes et yeux commencent à se creuser. La solution : les injections d’acide hyaluronique, les différentes formes de mésothérapie et bien sûr préparer le terrain à 30 ans avec des peelings.

La peau commence à devenir plus instable : un jour impeccable, l’autre pas. Le manque de sommeil se voit très rapidement, ce qui n’est pas le cas à 30 ans.


A 50 ans

Les femmes rentrent dans la période de ménopause : la diminution des œstrogènes conduit à une peau plus sèche et dont le matelas sous-cutané s’amincit.

L’épiderme réclame des soins riches, une excellente nutrition et protection.

Des peelings (vitamine A ou autre) très très régulièrement.

Parfois c’est l’inverse : la peau devient grasse alors que ce n’était pas la cas auparavant.

Des tâches, très discrètes à la quarantaine, se marquent davantage.

Suivant la morphologie et la génétique, le visage se relâche ou se creuse.


A 60 ans

Le principal changement, c’est une peau plus fine et souvent plus terne du fait du ralentissement du métabolisme.


5. Soleil et lumière

Les peaux sont bien sûr très inégales face à l’exposition au soleil et une peau mate aura une capacité d’exposition plus importante au cours de sa vie.

Je ne vais pas revenir sur l’importance de protéger sa peau des rayons nocifs du soleil, surtout pour les peaux les moins adaptées génétiquement : chapeau, t-shirt, manches longues, crème solaire etc.

Je voudrais insister sur l’importance de la lumière. Chez les végétaux, elle se comprend facilement : ils ont besoin de lumière pour la photosynthèse. C’est la même chose chez l’homme. La lumière est nécessaire à la vie (la synthèse de vitamine D en est le meilleur exemple). Les lampes de luminothérapie sont très intéressantes pour la peau : couleur rouge pour stimuler la production de collagène, bleue pour apaiser et cicatriser.


6. Masser sa peau

On ne dira jamais assez à quel point masser sa peau est important ...

Cela permet :

  • d'effacer la mémoire musculaire des rides (cf partie sur les rides)
  • d'oxygéner les tissus et de stimuler les échanges cellulaires

Le visage est spécifique également car c'est la zone la plus vascularisée du corps. Or le système vasculaire est fondamental pour la peau car il lui apporte les nutriments nécessaires à son métabolisme et à la fabrication de ses structures. Il sert aussi à évacuer les déchets.

Lorsque la peau est bien irriguée, le teint est plus frais, plus rose, la peau plus transparente, plus rebondie.


  • de décupler l'action des produits
en les faisant pénétrer plus rapidement et plus en profondeur.
  • de sécréter des endorphines, molécules du bien-être

7. Le peeling, le roi de l’anti-âge

« Ils représentent ce qu’il y a de plus abouti dans les gestes peu ou pas invasifs pour obtenir un rajeunissement cutané indéniable. Leur mécanisme procède par relance de l’activité cellulaire et entraînement à renforcer les défenses naturelles. Les meilleurs agissent par répétition et sur le long terme.


La plupart des peelings efficaces procèdent par coagulation des protéines qui sollicite une rénovation réparatrice. S’y ajoute une synthèse de collagène, d’acide hyaluronique et des constituants de la matrice intercellulaire de structure (protéoglycanes). C’est de cette régénération que l’effet rajeunissant découle. Il s’agit bien d’une nouvelle peau qui va naître.


Ils sont dits superficiels, moyens ou profonds selon qu’ils se limitent à l’épiderme granuleux, plongent à peine dans les crêtes épidermiques ou entament le derme papillaire. Au-delà, les cellules basales disparaissent et le peeling devient équivalent à une plaie qui ne peut plus cicatriser de façon élégante. A ce stade on se rapproche d’une brûlure mais il ne faut pas les confondre : alors que la brûle détruit les protéines vivantes des premières couches cutanées, les peelings s’attaquent aux protéines kératinisées de la couche épidermique. La brûlure entraîne une plasmorragie (écoulement de lymphe) alors que le peeling reste sec. S’ensuit une conséquence de taille : quand la brûlure provoque des croûtes (dont la chute peut laisser des cicatrices), le peeling entraîne des squames (qui se détachent sans la moindre trace).


Quel peeling faire ? Le mieux est de s’en remettre à la technique de l’intervenant. Souvent il y aura des formes et des associations combinées, le tout étant de renouveler le capital cellulaire pour lui donner des capacités « d’oubli » du stress oxydatif et augmenter les pouvoirs plastiques du derme par synthèse nouvelle de sa substance fondamentale et de son maillage fibrillaire.


Après de nombreuses années d’observation et d’utilisation, force est de constater qu’un peeling adapté est le roi des gestes de la quête cosmétique. »


Extrait de « La Beauté dans la peau » - Dr Max Santoul

Chargement...