L'univers des cosmétiques

Cosmétiques : avec ou sans parfum ?

L’odorat, un sens à part

Ce qui différencie l’odorat de nos autres sens, c’est qu’il est le seul organe de nos sens relié directement au cerveau. L’odorat, contrairement aux autres systèmes sensoriels, envoie son message directement à la partie inconsciente du cerveau. Le message nerveux olfactif pénètre d’abord dans le cerveau ancien, le cerveau reptilien, instinctif. Ensuite, dans le cerveau moyen, qui est lié aux émotions et à la mémoire. Ces deux parties du cerveau sont des parties inconscientes.

Ce n’est que par la suite que le message nerveux parvient à la partie cognitive, consciente du cerveau. Et le système sensoriel-olfactif est le seul à avoir accès à la partie inconsciente du cerveau.

C’est pourquoi notre premier geste est de mettre notre nez dans un cosmétique pour le « renifler » et savoir s’il va nous plaire, avant même de l’essayer sur notre peau. Comme nous le faisons avec une personne que nous sentons ou pas. Comme un animal renifle pour « se faire une idée ».

Qu’une peau exhale une douce senteur melliflue ou au contraire sente le oud puissant et nous nous sentons attirés, envoûtés, transportés, comme Laetitia Casta fantasmant dans dans l’ascenceur pour un parfum extatique.

Cosmétiques avec ou sans parfum ?

L’avantage du « sans parfum » c’est de minimiser les risques d’allergies. Mais les produits sont alors beaucoup moins féminins, beaucoup moins sensoriels, plus médicaux, plus neutres. Le parfum crée le lien, il participe de la féminité. Lodesse en sait quelque chose car première version de la gamme était sans parfum. Or compte tenu des odeurs de base très très végétales et très fortes des matières utilisées, les maris n’étaient pas très contents.

« Pour faire vibrer les cordes du cœur, les odeurs sont plus sûres que ce que l’on voit ou ce que l’on entend. » Rudyard Kipling

Le problème des allergies aux parfums, c’est que aujourd’hui tout est parfumé : la lessive, le savon pour la vaisselle, les produits d’entretien, l’air etc. Surexposés aux molécules olfactives, nos organismes fissent par saturer et développer des allergies.

Il a moyen de réduire les risques d’allergies en utilisant des parfums avec le moins de molécules allergisantes possible. Cela réduit certes la palette olfactive mais laisse encore de larges possibilités.

Parfums conventionnels ou Huiles Essentielles ?

Dans les cosmétiques, il y a deux grands types de façon de parfumer, soit avec des huiles essentielles (HE), soit avec des parfums « conventionnels » incluant un certain nombre de molécules de synthèse.

Le « bio » est beaucoup venu remettre en question la parfumerie conventionnelle. A juste titre ?

Certaines fleurs et plantes refusent obstinément de laisser capturer leur parfum, que ce soit par extraction ou par distillation. Elles sont « muettes ». Elles sont d’ailleurs si nombreuses à être muettes qu’il est plus rapide de parler de celles qui laissent capter leur parfum : rose, jasmin, tubéreuse, Ylang, fleur d’Oranger, Magnolia, Mimosa, Narcisse, jonquille, feuille de Violette, Lavande, feuille de Géranium. Et c’est à peu près tout !

Les molécules de synthèse ont fait exploser le potentiel expressif de la parfumerie, en ajoutant de multiples touches à l’orgue du parfumeur. Sans les molécules de synthèse, plus de notes aquatiques ni gourmandes. Les molécules de synthèse permettent la fantaisie, l’humour et de laisser aller son imaginaire presque sans limite.

Pour un parfumeur, il n’y a pas de hiérarchie entre les molécules de synthèse ou les molécules naturelles. Certaines molécules de synthèse sont bien plus chères que les molécules naturelles les plus précieuses que sont l’iris rare ou le beau jasmin.

En bio, les labels cosmétiques n’acceptent que les Huiles Essentielles pour parfumer et pas les molécules de synthèse.

Les HE sont des molécules odorantes extraites des plantes par distillation et particulièrement puissantes, à telle enseigne qu’elles sont utilisées en aroma-thérapie. Elles ont des vertus curatives, stimulantes, anti-bactériennes, anti-fongiques, etc. Pour être choisies, utilisées et dosées à bon escient, elles exigent de parfaites connaissances en aromathérapie.

Idéalement, elles devraient faire l’objet de prescription ou du moins d’une personnalisation (en fonction de la saison, du terrain, etc.). C’est leur utilisation de plus en plus répandue qui concoure fortement à l’augmentation des allergies aux parfums.

Elles présentent en outre l’inconvénient de ne pas pouvoir s’appliquer sur le contour des yeux et ne sont pas recommandées aux femmes enceintes.

Toutes ces raisons ont fait que Lodesse a choisi d’utiliser des parfums « conventionnels » pour ses produits et non pas des huiles essentielles. Tout en limitant les allergènes présents dans ces parfums. Pour continuer à sentir bon, à vous sentir bien, féminine,